Collection « Images du Patrimoine »
Cette collection nationale à destination du grand public privilégie une approche visuelle du patrimoine. Ces anthologies d’images commentées proposent un point de vue géographique ou thématique ou encore, le plus souvent, une combinaison des deux.
2019 – « L’Hôtel de ville de La Rochelle »
Richard Levesque, Collection Images du patrimoine, Éditions La Geste, 2019, 105 pages
Paru en octobre 2019, lors de la finalisation des travaux de restauration du monument incendié en 2013, cet ouvrage retrace l’histoire mouvementée du plus ancien hôtel de ville de France.
Une muraille à créneaux et à mâchicoulis, de longues gargouilles monstrueuses, un portail d’entrée au décor gothique luxuriant : l’hôtel de ville de La Rochelle se dresse au cœur de la cité, pointant vers le ciel son haut beffroi à campanile. Derrière cette fortification médiévale, inattendue pour une mairie, s’alignent une maison de ville, un porche à baldaquin et une façade à colonnes et statues au-dessus d’une galerie à caissons.
L’hôtel de ville de La Rochelle est une construction surprenante par son manque d’homogénéité apparent, qui puise pourtant l’essentiel de ses références dans les plus célèbres traités d’architecture de la seconde moitié du 16e siècle. En contournant l’enceinte, et en découvrant par hasard l’extraordinaire pavillon des Gentilshommes, on imagine difficilement qu’il puisse, lui aussi, être lié au même ensemble.
Cet ouvrage retrace à travers une riche iconographie, multipliant des vues inédites, un demi-millénaire d’une histoire complexe, une succession de destructions, constructions et projets fous qui ont façonné un des symboles majeurs de la ville.
2017 – « La vallée de la Vézère en Périgord. La fabrique d’un paysage »
PAGAZANI Xavier, MARABOUT Vincent, BECKER Line ; photogr. BARROCHE Adrienne – Bordeaux : Le Festin, 2017, 192 p.
Avec ses hautes falaises calcaires entourées de forêts, ses cingles et ses plaines alluviales préservées, la vallée de la Vézère offre tous les signes d’une authenticité « naturelle » qu’on croirait remonter aux temps préhistoriques. Ce sont pourtant des paysages façonnés au fil des siècles par l’activité humaine que l’on peut contempler aujourd’hui. Dès l’Antiquité et l’implantation de villae sur les berges de la Vézère, puis au Moyen Âge avec l’expansion des réseaux ecclésiastiques et seigneuriaux, l’homme a su transformer et exploiter son milieu naturel, développant vignobles et plaines cultivées. Par sa diversité et sa qualité, l’architecture de la vallée illustre l’évolution de ces paysages.
Si la vallée de la Vézère en Périgord est surtout connue pour ses sites préhistoriques classés par l’Unesco, elle n’en demeure pas moins exceptionnelle par son patrimoine architectural et paysager. Des forêts séculaires aux terres agricoles, des habitats troglodytiques aux châteaux qui surplombent la rivière, des bourgs ruraux aux fermes isolées, de Lascaux aux Eyzies, ce livre fait la part belle à l’image pour révéler les richesses naturelles et patrimoniales de ces paysages. S’offre ainsi au lecteur, ce voyageur immobile, un « dépaysement » inattendu dans des lieux uniques.
2015 – « Estuaire de la Gironde, paysages et architectures viticoles »
BESCHI Alain, STEIMER Claire ; photogr. BARROCHE Adrienne et DUBAU Michel – Lyon : Lieux Dits, 2015, 192 p.
L’estuaire de la Gironde baigne, sur une longueur de 75 kilomètres, des rives bordées de rangs de vignes produisant les grands crus du Médoc, les vins du Bourgeais et du Blayais mais aussi, en Charente-Maritime, les fameux cognac et pineau. Si la lumière et la chaleur renvoyées par ses eaux limoneuses y ont favorisé l’épanouissement des vignes, l’estuaire est aussi, depuis des siècles, une voie commerciale majeure qui a fait le succès des vins de Bordeaux.
Naviguant sur l’estuaire ou empruntant les routes du vin désormais aménagées sur les deux rives, l’amateur de patrimoine et de vin découvre une succession de demeures viticoles offrant aux regards leurs élégantes façades. Ces prestigieux « châteaux » côtoient un patrimoine parfois plus modeste mais d’une grande richesse : villes et villages, ports, cuviers, chais, tonnelleries, cabanes de vignes révèlent l’histoire d’un territoire façonné autour de la culture de la vigne.
Des spécificités paysagères à l’architecture, cet ouvrage met en lumière la diversité de ce patrimoine : entre tradition et modernité, de l’Ancien Régime à nos jours, il dresse le portrait en images d’un territoire du vin mondialement réputé.
- Prix Brives-Cazes 2015 de l’Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux.
- Lire la présentation de l’ouvrage et le commander sur le site Internet de l’éditeur.
2014 – « Pau, un siècle d’architecture sacrée (1801-1905) »
DEVOS Cécile, LAROCHE Claude ; photogr. Adrienne Barroche et Michel Dubau – Lyon : Lieux Dits, 2014, 176 p.
La ville de Pau offre une silhouette urbaine largement façonnée par le XIXe siècle religieux. Pau ne dispose pas jusqu’alors de lieu de culte catholique accordé à sa forte expansion ; par ailleurs, ville de villégiature cosmopolite et par conséquent multiconfessionnelle, elle est le lieu idéal pour observer comment se traduit dans la pierre le dessein du Concordat, qui, en déterminant la place des religions dans la Nation, vise à la cohésion sociale.
Ce livre présente une vingtaine d’édifices parfois sous-estimés et souvent méconnus : églises paroissiales, temples, synagogue, chapelles hospitalières ou conventuelles.
De talentueux maîtres d’œuvre locaux ont créé à Pau un paysage religieux original, au carrefour de la foi, de la politique et des doctrines architecturales.
2011 – « Le Jardin de Gabriel, l’univers poétique d’un créateur saintongeais »
Thierry Allard, Yann Ourry, sous la direction de Fabrice Bonnifait, Michel Valière, Collection Images du patrimoine, n° 266, Édition et diffusion Geste Éditions, 2011, 104 pages.
Paru en mars 2011 dans la collection Images du patrimoine, cet ouvrage très illustré présente l’ensemble unique et poétique que constitue le Jardin de Gabriel.
On retrouve au travers de cet ouvrage, la maison, l’atelier, le moulin et les centaines de statues et bustes en ciment, créés de toute pièce par Gabriel Albert à Nantillé. Il montre également le parcours singulier de cet homme inventif et passionné, dans les traces du Facteur Cheval et de son Palais Idéal…
- Le livre a reçu le Prix des Mouettes 2011, dans la catégorie « Ouvrage à caractère historique ou documentaire »
2009 – « Autour de Poitiers, les communes de l’agglomération »
Thierry Allard, Geneviève Renaud-Romieux, Yannis Suire, avec la participation d’Anne-Marie Fourteau-Bardaji, Collection Images du patrimoine, n° 253, Édition et diffusion Geste éditions, 2009, 152 pages, 325 illustrations.
Paru en 2009, cet ouvrage est consacré aux onze communes de l’agglomération, hors Poitiers. Il invite à redécouvrir la richesse et la diversité d’un territoire qui a reçu le label Ville et Pays d’Art et d’Histoire en 2003.
Située au nord-est de la Région Poitou-Charentes, la Communauté d’agglomération de Poitiers rassemble, hors la ville même de Poitiers, capitale régionale, onze communes où vivent 46 300 habitants. Traversés par le Clain et quelques-uns de ses affluents, ses paysages comprennent à la fois de vastes plateaux agricoles, des vallées sèches et humides et des forêts.
Inscrite dans cette géographie aux contours variés, l’histoire de ces communes demeure profondément marquée par l’influence qu’ont exercée les établissements religieux et les notables de Poitiers. Un patrimoine riche et diversifié, bien que discret et souvent méconnu, en témoigne. Il s’agit d’anciennes abbayes, puissamment implantées localement, ou bien de châteaux et de demeures de notables et d’anciens fiefs. Il s’agit aussi d’anciens sites artisanaux ou industriels, liés à l’exploitation des ressources naturelles du territoire comme l’eau et la pierre. Ce patrimoine comprend également ce qui faisait jusqu’au milieu du 20e siècle le quotidien des habitants autour de Poitiers, notamment les anciennes fermes, fragiles témoins d’une ruralité qui recule face au développement urbain. Ce dernier engendre un nouveau type de patrimoine, constitué notamment de créations architecturales parfois audacieuses, des cités contemporaines de Biard et de Buxerolles à la technopole du Futuroscope.
2007 – « Felletin en vallée de Creuse »
Françoise Celer, Jehanne Lazaj, Sous la direction d’Alain Maulny, Collection Images du patrimoine, n° 244, édition Culture et patrimoine en Limousin, 2007, 184 p. : 317 illustrations.
Clochers de deux églises pointant leurs flèches, harmonie des ocres des toits aux multiples lucarnes et des camaïeux de verts du paysage, pont médiéval enjambant les eaux vives de la Creuse, Felletin, aux confins du Limousin et de l’Auvergne, invite le voyageur à y faire une halte.
Cet ouvrage évoque l’évolution historique de la ville dont les origines sont à chercher sur les hauteurs de Beaumont où l’on peut encore imaginer les masses solides d’un château et d’une église disparus. Felletin fut aux 15e et 16e siècles la ville la plus dynamique de la Haute-Marche.
Ce livre, riche en images, s’il propose la découverte d’édifices majeurs comme les deux églises de la ville, attire aussi l’attention sur les spécificités de l’architecture privée urbaine ou rurale. Il fait entrevoir certains aspects méconnus des décors intérieurs. Il évoque aussi la vieille tradition de l’enseignement à Felletin. Il fait enfin revivre l’effervescence d’une ville industrieuse, au début du 19e siècle, où papeteries, teintureries et filatures animaient les bords de Creuse et où plusieurs manufactures de tapis et tapisserie faisaient travailler la plus grande majorité de la population de la ville.
2007 – « Le Confolentais, entre Poitou, Charente et Limousin »
Véronique Dujardin, Émilie Moinot et Yann Ourry, Collection Images du patrimoine, n° 243.
Édition et diffusion Geste éditions, 2007, 167 pages, 315 illustrations.
Le Confolentais est une terre de contrastes, des plateaux calcaires de l’ouest aux collines cristallines de l’est.
Autour de la place stratégique de Confolens, les influences politiques et culturelles des grands ensembles historiques voisins (Poitou, Marche, Angoumois) ont légué un patrimoine architectural riche : des châteaux majeurs, un grand nombre d’édifices religieux romans, un habitat urbain de qualité, des bâtiments industriels, souvent liés à l’exploitation de la terre ou de l’eau.
Le Confolentais dispose d’un atout supplémentaire, qui lui donne son originalité la plus forte : son habitat rural.
Dans sa diversité, dans l’alliance harmonieuse entre les paysages et le bâti, dans la vivacité des coutumes qui lui sont liées, ce patrimoine participe à l’attrait vif que le Confolentais exerce sur ceux qui le découvrent, en sortant des axes de circulation les plus fréquentés.
2006 – « Celles-sur-Belle et son canton. Deux-Sèvres »
Aurélie Cravallée-Liège, Thierry Allard, Pascale Moisdon-Pouvreau, Collection Images du patrimoine, n° 241, 80 pages, 172 illustrations.
Publié en 2006, dans la collection « Images du patrimoine » cet ouvrage rend compte des opérations d’inventaire du patrimoine menées sur le canton de Celles-sur-Belle.
L’ancienne abbaye royale de Celles-sur-Belle s’impose dans le paysage par sa présence majestueuse. Les bâtiments qui la forment sont des réalisations architecturales majeures du Moyen Âge et du 17e siècle. Autour de l’abbaye, le bourg offre au visiteur les caractéristiques d’une petite ville, avec l’attrait particulier de la rivière Belle. C’est un territoire marqué par l’histoire, essentiellement depuis le Moyen Âge, qui a vu bâtir des églises comme celles de Beaussais, Fressines et Verrines-sous-Celle, mais aussi d’anciens logis seigneuriaux. La Réforme y a laissé une empreinte extrêmement forte et la plupart des communes possèdent encore leur temple protestant.
Cette Image du patrimoine présente les édifices les plus remarquables ou caractéristiques du canton de Celles-sur-Belle dont l’inventaire a été conduit entre 1999 et 2004.
2006 – « Melle. Deux-Sèvres »
Pascale Moisdon-Pouvreau, Collection Images du patrimoine, n° 223.
Édition et diffusion Geste éditions, 2e édition, 2006, 83 pages, 193 illustrations.
Publié en 2006, dans la collection « Images du patrimoine » cet ouvrage rend compte des opérations d’inventaire du patrimoine menées sur la ville de Melle.
La ville de Melle est implantée au sud-est des DeuxSèvres, au milieu d’un plateau calcaire portant son nom, caractérisé par un paysage bocager humide. Elle a conservé de son passé de florissante cité médiévale un patrimoine exceptionnel : mines argentifères – dont quelques-unes des galeries se visitent -, fortifications d’agglomération et, surtout, trois parmi les plus remarquables églises romanes du Poitou : Saint-Savinien, Saint-Hilaire (inscrite au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO en 1998) et Saint-Pierre, toutes trois édifiées aux 11e et 12e siècles, à proximité du « Grand chemin » emprunté par les pèlerins de Saint-Jacques-deCompostelle entre Poitiers et Saintes.
Cet ouvrage propose non seulement la découverte de ces édifices majeurs, mais également celle des aménagements urbains qui ont accompagné le développement de l’activité administrative, commerciale et industrielle de la ville au cours du 19e siècle : devenue sous-préfecture, Melle bâtit alors sa renommée sur ses célèbres foires aux mules, ainsi que sur la sucrerie installée en 1875 – transformée plus tard en distillerie, puis en usine chimique.
L’étude du patrimoine bâti de la ville a servi de base à la création, en 1993, d’une zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP), visant à préserver l’harmonie de cette agglomération où de nombreux jardins et sentiers aménagés font pénétrer la nature.
2000 – « Brive-la-Gaillarde : urbanisme et architecture »
Martine Chavent, Sous la direction de Paul-Edouard Robinne, Collection Images du patrimoine, n° 203, édition Culture et patrimoine en Limousin, 2000, 76 p. : 149 illustrations.
Cet ouvrage s’attache à illustrer les processus de transformation de l’espace urbain soumis à une réglementation créatrice de formes et opérante sur la typologie du bâti. Il retrace l’histoire d’une ville et de ses architectures à travers les réalisations les plus représentatives de chaque période, du Moyen Age à aujourd’hui.
Située en position de carrefour des itinéraires anciennement connus, la ville s’est développée autour d’un prieuré, à l’abri de deux enceintes successives.
Tel qu’il apparaît aujourd’hui, le paysage urbain est la conséquence d’interventions soutenues sur le site et sur la morphologie des espaces bâtis : aménagements répétés des abords de la rivière Corrèze, démolition des remparts, percements de rues, alignements de façades, création de nouveaux espaces, ont profondément modifié l’image de la ville ancienne.
A la fin du 19e siècle, l’implantation d’un nœud ferroviaire va renouveler sa position traditionnelle de carrefour et déterminer une étape majeure de son développement.
2000 – « L’abbaye de Saint-Savin. Vienne »
Yves-Jean Riou, Collection Images du patrimoine, n° 197, Édition et diffusion C.P.P.P.C., 3e édition, 2000 [1ère édition 1984, 2e édition 1992], 64 pages, 148 illustrations.
Trois fois réédité, cet ouvrage présente l’abbaye bénédictine de Saint-Savin, haut lieu de la chrétienté médiévale et de la peinture murale romane. Ses fresques constituent le plus vaste ensemble de peintures romanes conservées en France et sont inscrites au patrimoine mondial de l’humanité.
L’abbaye de Saint-Savin doit sa fondation et son développement à la protection des plus grands : Charlemagne, Louis le Pieux, saint Benoît d’Aniane, le duc d’Aquitaine Guillaume le Grand.
Sauvagement meurtrie par les guerres de Cent Ans et de Religion, elle a pu renaître à partir du milieu du 17e siècle grâce à l’intervention personnelle de Louis XIII et de Richelieu, ainsi qu’à son affiliation à la congrégation de Saint-Maur. Elle a connu une nouvelle existence en raison du vif intérêt que lui porta Prosper Mérimée, alors jeune inspecteur général des monuments historiques de la France, qui la visita six fois entre 1835 et 1849 et publia sur elle, en 1845, une remarquable monographie.
1998 – « L’hôtel Labenche, musée d’art et d’histoire (Brive-la-Gaillarde, Corrèze) »
Martine Chavent, Claire Moser-Gautrand, Sous la direction de Paul-Edouard Robinne, Collection Images du patrimoine, n° 178, édition Culture et patrimoine en Limousin, 1998, 56 p. : 165 illustrations.
Élevé au 16e siècle dans le cœur de la ville ancienne pour la famille de Calvimont, l’hôtel Labenche est le plus bel édifice civil de Brive-la-Gaillarde.
Par la qualité de son architecture et l’originalité de son décor sculpté, il participe au goût nouveau apparu à la Renaissance pour des formes et une ornementation « à l’antique » puisés à diverses sources ; en témoignent ses façades sur la cour d’honneur, ses cheminées et son remarquable escalier à l’italienne.
Affecté entre 1829 et 1906 à un petit séminaire qui modifia sensiblement ses abords, l’hôtel Labenche abrite depuis 1989 les collections du musée municipal d’Art et d’Histoire.
Principalement orientées vers le patrimoine local, ses collections couvrent quelque 100 000 ans d’histoire, allant des périodes préhistoriques, particulièrement bien représentées dans le bassin de Brive, jusqu’aux activités rurales et urbaines qui ont fortement marqué la vie locale, sans oublier les récentes découvertes du passé gallo-romain, médiéval et classique de la cité.
1997 – « La collégiale Saint-Martin-de-Brive (Brive-la-Gaillarde, Corrèze) »
Claude Andrault-Schmitt, Geneviève Cantié, Martine Chavent, Evelyne Proust, Sous la direction de Paul-Edouard Robinne, Collection Images du patrimoine, n° 170, édition Culture et patrimoine en Limousin, 1997, 52 p. : 107 illustrations.
A l’origine modeste sanctuaire dédié à Martin l’Espagnol, disciple supposé de saint Martin de Tours, venu évangéliser la contrée au 5e siècle, l’église collégiale continue de vivre au rythme de la cité qui lui doit son origine.
De sa splendeur romane, elle conserve un vaste transept et un chevet, en partie repris aux 18e et 19e siècles, mais dont le remarquable décor sculpté entretient des liens étroits avec Conques ou Saint-Sernin de Toulouse. Le 13e siècle la dota d’une nef dont la conception, à l’aube du style gothique, se rattache à une voie encore mal connue : celle de l’« église-halle » où nef et collatéraux sont lancés à la même hauteur. Ces architectures avec leur décor lui assurent une place de choix dans l’art médiéval du Sud-Ouest.
Échappant de peu à la tourmente révolutionnaire, elle fut l’objet, dans la seconde moitié du 19e siècle, d’un exemplaire chantier de restauration orchestré par l’architecte Anatole de Baudot.
A un patrimoine déjà riche de quelques pièces majeures d’orfèvrerie, de ferronnerie et de sculptures médiévales, vinrent alors s’ajouter un décor et un mobilier renouvelés.
1995 – « Cognac et ses environs. Charente »
Geneviève Renaud-Romieux et Yves-Jean Riou, Collection Images du patrimoine, n° 153
Édition et diffusion C.P.P.P.C., 1995, 72 pages, 207 illustrations.
Cet ouvrage présente l’histoire du territoire que constituent les quatorze communes des deux cantons de Cognac, ainsi que ses richesses patrimoniales : édifices religieux, publics et industriels, châteaux et demeures, habitat rural, etc.
Très tôt habité, ce territoire a été fortement romanisé puis a souffert de l’invasion des Normands. Au début du Moyen Âge, plusieurs sites fortifiés s’implantent enbordure de la Charente. Le port de Cognac voit transiter le sel vers l’intérieur du pays, tandis que les vins du terroir sont embarqués pour La Rochelle, avant de gagner les îles britanniques et les pays nordiques.
La région bénéficie au 16e siècle des largesses de l’enfant du pays, François Ier, et de celles de Louis XIV. De nombreux négociants, favorisés par desexemptions fiscales, sauront tirer le meilleur parti des vignobles du terroir en transformant leur production en eaux-de-vie de qualité, associée au nom de Cognac.
1995 – « Canton de Nieul (Haute-Vienne) »
Françoise Celer, Sous la direction de Paul-Edouard Robinne, Collection Images du patrimoine, n° 149, édition Culture et patrimoine en Limousin, 1995, 64 p. : 152 illustrations.
Le canton de Nieul, tout proche de Limoges, possède cette forte identité limousine propre à la moyenne vallée de la Vienne.
Sur un plateau vallonné et bocager, dominé au loin par les monts de Blond, s’éparpillent bourgs et villages qui conservent encore une architecture rurale traditionnelle. Les volumes des bâtiments, les tons ocres des vieilles toitures en tuiles creuses et les enduits à la chaux recouvrant partiellement les murs de pierre créent un chaleureux effet d’harmonie.
Au gré du cheminement sur les routes départementales apparaissent tour à tour les églises des six bourgs. Celui de Chaptelat, village natal de saint Eloi, est particulièrement animé tous les sept ans, à l’occasion des ostensions organisées en l’honneur du saint orfèvre. On y trouve encore des oratoires, d’anciens moulins bâtis sur les bords de la Glane ou de petits ruisseaux, un lavoir, un vieux pont, des maisons de maître ou « châteaux », entourés d’un parc, au cœur d’un domaine agricole.
On pourra s’attarder, à Nieul, dans le parc du château, découvrir, à Saint-Gence, l’ancien village fortifié des Monts et son imposante grange aux dîmes, apercevoir le château de La Cosse, construit au 18e siècle par Joseph Brousseau et faire une halte, à l’entrée de Veyrac, pour admirer le curieux pont-colombier, unique en France.
1995 – « Émaux limousins du Moyen Age »
Catherine Arminjon, Martine Chavent, Simone Doublard du Vigneau, Marie-Madeleine Gauthier, Véronique Notin, Thierry Zimmer, Sous la direction de Paul-Edouard Robinne, Collection Images du patrimoine, n° 151, édition Culture et patrimoine en Limousin, 1995, 96 p. : 312 illustrations.
« Parfois au milieu des bruyères et des blés noirs en fleurs du Limousin, on rencontre, dans une église de village, une châsse émaillée qui raconte l’histoire de saint Dulcide, de saint Psalmet, de l’ermite saint Viance… ». Cette citation poétique d’Émile Mâle saura entraîner lecteurs ou visiteurs à la découverte d’un patrimoine encore mal connu.
Pour la première fois se trouve ici rassemblée la totalité des émaux champlevés médiévaux subsistant dans leur région d’origine, ce Limousin qui fut le centre d’une abondante et prestigieuse production, aujourd’hui dispersée dans le monde entier.
Les œuvres sont présentées par département et par commune, avec le souci principal d’apporter une information visuelle, directe et chaleureuse, qui les fera appréhender dans leur ensemble mais aussi dans le détail de leurs techniques et de leurs décors.
1994 – « L’île de Ré. Charente-Maritime »
Geneviève Renaud-Romieux, Yves-Jean Riou, Jean-Pierre Roussel, Collection Images du patrimoine, n° 134, Édition et diffusion C.P.P.P.C. (Connaissance et Promotion du Patrimoine en Poitou-Charentes), 1994, 64 pages, 157 illustrations.
C’est au Moyen Âge que les deux principaux possesseurs de l’île de Ré lui imprimèrent sa physionomie actuelle : l’abbaye de Saint-Michel-enl’Herm, qui créa et développa de nombreuses salines dans les îles d’Ars, de Loix et des Portes, et les sires de Mauléon, à l’origine de la fondation de l’abbaye Notre-Dame-des-Châteliers, qui firent de la partie orientale de l’île un pays de vignobles.
L’île de Ré a longtemps eu un rôle stratégique d’avantposte militaire : de la Rochelle durant la guerre de Cent Ans et les guerres de Religion, puis de Rochefort après la création de l’arsenal royal, et enfin de la base sousmarine de la Pallice pendant la Seconde Guerre mondiale.
Des documents et de nombreuses photographies commentées présentent ici le patrimoine lié à cette histoire : ports et phares, architecture militaire, édifices religieux et leur mobilier, maisons et demeures.
1993 – « L’île d’Oléron. Charente-Maritime »
Geneviève Renaud-Romieux et Jean-Pierre Roussel, Collection Images du patrimoine, n° 118, Édition et diffusion C.P.P.P.C., 1993, 64 pages, 177 illustrations.
Oléron est la plus vaste des îles métropolitaines après la Corse. Depuis les origines jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, ellle a été un site stratégique de défense des côtes.
Très tôt, des communautés religieuses, implantées à Saint-Georges, à Saint-Denis ou au Château, ont développé salines et vignobles. Dès le 12e siècle, l’île vend ses produits en Angleterre et dans les pays du Nord. Son expérience du commerce permet à ses hommes de loi de concevoir le premier code maritime européen, les Rôles ou Jugements d’Oleron, complétés par le Coutumier d’Oleron.
La douceur du climat a très tôt attiré les touristes et de nombreuses colonies de vacances et centres médicaux s’y sont installés au 20e siècle. Aujourd’hui encore les marais, les parcs ostréicoles, les forêts,les plages et les villages aux maisons resserrées attirent nombre de visiteurs.
Cet ouvrage très illustré montre la diversité des paysages et du patrimoine architectural et mobilier de cette île.
1993 – « Le Pays aixois (Haute-Vienne) »
Françoise Celer, Sous la direction de Paul-Edouard Robinne, Collection Images du patrimoine, n° 117, édition Patrimoine Inventaire Limousin, 1993, 96 p. : 255 illustrations.
A proximité immédiate de la métropole régionale, le canton d’Aixe-sur-Vienne, encore trop peu connu, surprend par la diversité et la qualité de ses paysages.
Microcosme de la Haute-Vienne, cet ensemble de dix communes, irrigué par de nombreuses rivières et ruisseaux, respire le calme et la fraîcheur au rythme de ses vallonnements, de ses plateaux bocagers ou boisés. Plus de deux cents bourgs, villages et domaines s’y éparpillent, abritant d’anciennes architectures rurales, encore pleines de séduction.
Ce pays des églises à clocher-mur, des bons saints et des bonnes fontaines est aussi celui des fermes modèles, des maisons de maître réaménagées aux goûts du 19e siècle ou des années 1920, des parcs et des roseraies…
Aixe-sur-Vienne, ancienne petite ville de passage et de commerce, et même pour un temps de villégiature, a conservé quelques-unes de ses vieilles maisons, et des abords à redécouvrir notamment sur la petite vallée de l’Aixette.
Avec le développement de quelques entreprises modernes, dont les plus récentes s’installent dans des architectures de qualité, Aixe et sa région restent, à l’image du département, marqués par un dynamisme créatif et une réelle qualité du cadre de vie.